Plateforme « Collections » du LPED


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Au début du XIXe siècle, avec la création à Marseille d’un Jardin Botanique Public, débute la constitution de « l’herbier de la Faculté des Sciences », aujourd’hui référencé sous le sigle MARS (Index Herbariorum). Un impressionnant réseau d’échanges se met alors en place et l’ensemble des éminents botanistes de l’époque contribua à cette réalisation. Au fil du temps, les herbiers se sont considérablement enrichis par des legs successifs.

Ces collections reflètent :

  • l’Histoire de Marseille : port ouvert sur l’extérieur, et en particulier à travers ses échanges privilégiés avec les anciens territoires français d’outre-mer correspondant aujourd’hui à des hotspots de biodiversité,
  • la compétence et le rayonnement international des naturalistes provençaux du début du XIXe siècle,
  • la grande richesse floristique de la région méditerranéenne française.

Aujourd’hui cette collection, renferme plusieurs herbiers prestigieux et historiques du XIXe siècle (herbiers Castagne, Ardoino et Roux) qui correspondent aux premières flores « modernes », un immense Herbier Général du Monde, et l’Herbier de France, Suisse et Belgique. Cette collection renferme également divers herbiers témoignant du passé colonial de la France (Antilles, Madagascar, La Réunion, Afrique Orientale Française…) et des récoltes récentes réalisées sur le pourtour Méditerranéen.

Les herbiers sont divisés en deux grands ensembles :

Les herbiers évolutifs


Ce sont ceux dans lesquels on intercale régulièrement de nouveaux échantillons. Ils sont au nombre de six :

1.Herbier général du monde

L’Herbier Général du Monde fut initié vers 1820, par JL. Castagne pour la Faculté des Sciences de Marseille. Pour le constituer, il utilisa son vaste réseau de connaissances. Ainsi, dans cet herbier figurent les récoltes des plus grands noms de la botanique française et mondiale de l’époque : Roux, Hanry, Boissier, Requien, Perrier, Piaget, Kralik, Timbal-La-Grave, Jordan, Moggridge, Bentham…

A lui seul, il compte 343 casiers, 350 familles, 2700 genres et plus de 35 000 espèces différentes souvent représentées par de nombreuses parts. Des ajouts réguliers y sont effectués.

1. Carpobrotus acinaciformis © P. Lafaite (MNHN, Paris), 2. Monsonia morsamederoïs, 3. Althaea officinalis, 4. Valeriana officinalis © B. Vila

2.Herbier de France, Suisse et Belgique

Provenant d’une maison bourgeoise située à Auriol (Bouches-du-Rhône), cet herbier de France et des pays limitrophes fut fondé sur l’important herbier L. Samat.

Les différents taxons de la flore vasculaire (familles, genres, espèces et variétés) y sont classés et numérotés selon le catalogue de Camus (1888). Il comporte de très nombreuses récoltes du sud de la France. Récemment, il s’est enrichi des récoltes de la Sarthe de l’Herbier H. Pialot et celles de France de J. Zaffran. Dans cet herbier évolutif, des ajouts sont régulièrement réalisés. Il comporte aujourd’hui 218 liasses.

Angelica silvatica © B. Vila

3.Herbier de la région Méditerranéenne française

Il a récemment été réorganisé à partir de l’herbier P. Blanc suivant l’ordre du catalogue de la flore de Provence de H. Roux.

Il comprend les récoltes de Th. Derbez (auteur d’un herbier de référence pour la réalisation de la flore de Basses-Alpes), de Saint-Yves accompagnés de dessins relatifs à l’anatomie des échantillons de Fétuques, de Litardière (flore de Corse et graminées), de L. Castagne (auteur du premier catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône), de P. Cousturier, d’Autheman, de P. Blanc, J. Guérin, A. Davin, G. Vidal, EJ. Neyraut, L. Girod, E. Reverchon, Bruyas... Cet herbier renferme également des récoltes effectuées par J. Contandriopoulos et ses collaborateurs lors de différentes missions dans la région méditerranéenne française (Var et Alpes-Maritimes notamment).
Cette collection de recherche, très souvent consultée, est régulièrement enrichie par de nouvelles récoltes et des legs.

Les derniers herbiers incorporés sont ceux de H. Pialot, J. Zaffran et les récentes missions du laboratoire de Saint-Charles (notamment les monographies des Arundo, Phragmites et Ludwigia…). Ainsi, cette collection renferme les espèces rares et menacées ou endémiques des Alpes-Maritimes jusqu’aux Pyrénées Orientales en passant par la Provence siliceuse et calcaire, le Languedoc et les Cévennes.

Le Sud de la France et en particulier le Sud-Est constituent les zones de plus forte biodiversité du territoire national, sur lequel pèsent de fortes menaces anthropiques. De ce fait, cet herbier conserve de nombreuses espèces parmi les plus menacées, et plusieurs autres aujourd’hui disparues (tout particulièrement messicoles, de zones humides et littorales). On peut aussi y trouver les premières références de nombreux taxons devenus invasifs de nos jours (Ludwigia, Carpobrotus par exemple).

Cette collection présente donc un très grand intérêt scientifique et historique pour le patrimoine botanique Français et les recherches scientifiques menées sur la flore méditerranéenne française. Il se compose de 115 liasses.


Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat


Arthemisia Absinthinum © B. Vila

4.Herbier de cytogénétique

Portant sur la flore méditerranéenne, cet herbier a été récemment mise en forme à partir des nombreux échantillons témoins correspondant aux travaux et récoltes de chercheurs de l’ancien Laboratoire de Cytotaxonomie végétale et de l’actuelle équipe travaillant en caryologie.

Cet herbier est informatisé et les données relatives entièrement accessibles via le portail Gbif. Ainsi, les nombres chromosomiques sont facilement consultables tout comme les témoins herbiers, support de ces cytotypes référencés. Il comporte actuellement un peu plus de 1000 échantillons référencés.

L’intérêt de cette collection réside dans la recherche des relations, souvent étroites, entre les différents cytotypes, leur morphologie, leur distribution biogéographique et l’histoire de la région considérée. Dans le Bassin Méditerranéen, les migrations et les mélanges de flores associés aux pulsations climatiques du Quaternaire ont joué un rôle majeur sur la végétation. Cet herbier comporte les collections de Juliette Contandriopoulos (1922-2011), pionnière de la caryologie en France et dont les travaux ont portés sur l’endémisme et les Campanulaceae du bassin méditerranéen jusqu’au Moyent-Orient. Il contient également les récoltes de Régine Verlaque qui prit sa relève en travaillant sur les Dipsacaceae et les problèmes de conservation de la biodiversité (messicoles, invasives, endémiques) toujours au sein du bassin méditerranéen, hot-spot de biodiversité mondiale.

D’une manière générale, grâce à cet herbier on peut aborder les thématiques de recherche liées à la flore de Provence, à l’endémisme insulaire méditerranéen et à la biodiversité (espèces invasives, endémiques, rares…).
Cet herbier comporte plusieurs monographies telles que :

  • les Campanulaceae, les Globularia et les Sideritis étudiées par J. Contandriopoulos,
  • les Hypericum étudiés par C. Reynaud,
  • les Dipsacaceae étudiées par R. Verlaque,
  • les Arundo et les Phragmites étudiés par L. Hardion, B. Vila et R. Verlaque,
  • la flore de Provence calcaire étudiée par M. Seidenbinder et R. Verlaque,
  • la flore de Corse, Provence siliceuse étudiée par J. Contandriopoulos et A. Aboucaya,
  • la flore des Alpes-Maritimes et du Var étudiée par R. Verlaque, B. Vila, A. Aboucaya,
  • les espèces invasives (Ludwigia, Carpobrotus…) étudiées par R. Verlaque,
  • les Genista étudiés par M. Seidenbinder et R. Verlaque.

Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat

Michausia laevigata © B. Vila

5.Herbier général de lichens

Il résulte de la fusion des lichens de l’herbier général de la Faculté des Sciences de Marseille avec celui d’A. de Taxis auxquels ont été adjoints divers herbiers. Plusieurs petits herbiers doivent encore être fusionnés.

Les récoltes issues de l’herbier général de la Faculté des Sciences de Marseille concernent essentiellement la France et datent du 19e siècle tandis que les récoltes issues de l’Herbier A. de Taxis datent du début du 20e siècle et concernent essentiellement la région provençale.

Cet herbier général de lichens est informatisé et les données relatives seront prochainement accessibles via le portail Gbif.

1. Nephromium laevigatum, 2. Squanamaria aleurites, 3. Peltigera resigrinata © A. Onno

6.Herbier général des bryophytes

Il a pour base de constitution les échantillons de Bryophytes de l’herbier général de la Faculté des Sciences de Marseille. Divers petits herbiers indépendants y seront prochainement intégrés.

Les récoltes issues de l’herbier général de la Faculté des Sciences de Marseille, datant du 19e siècle, concernent essentiellement la France (Sud-Est et Calvados), mais également la Guadeloupe.

Informatisé, il comprend actuellement environ 1400 références. Il sera prochainement accessible via le portail Gbif.

1. Hypnum filicinum, 2. Hypnum lycopodioïdes, 3. En haut : Hypnum illecedonum, en bas : Barbula convoluta © A. Onno

Les herbiers historiques


Conservés dans leur format original, ces herbiers suivent le classement de leur auteur. Ils sont souvent étroitement liés à un ou des ouvrage(s) relatif(s) à la flore correspondante. Ils peuvent être classés en deux grandes entités géographiques :

1.Les herbiers de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

1.1.Herbier Castagne des Bouches-du-Rhône, France


Cet herbier historique, longtemps considéré comme détruit ou perdu, est en fait intégralement conservé dans nos collections. En bon état, il se compose de 31 casiers de Phanérogames et de 6 casiers de Cryptogames, essentiellement des champignons (rouilles notamment), dont 3 restent indéterminés. Son classement suit l’ordre de l’ouvrage de L. Castagne (1785-1858) : le « Catalogue des plantes qui croissent naturellement aux environs de Marseille » et son supplément (Castagne 1845, 1851) qui constituent le premier inventaire de la région.

Cet herbier est constitué de récoltes issues des Bouches-du-Rhône et plus particulièrement des alentours de sa propriété de Montaud à Miramas. D’autres échantillons de L. Castagne, provenant des environs de Constantinople, figurent au sein de l’Herbier général. Parmi les spécimens « types » présents dans l’Herbier L. Castagne, nous citerons deux exemples :

  • Gouffeia arenaria Robillard et Castagne : paléoendémique de Provence en forte régression, étroitement inféodée aux rocailles et éboulis des Bouches-du-Rhône et du Var. Ce genre monospécifique fut dédié à son ami le directeur du Jardin Botanique public de Marseille : le chevalier de La Cour Gouffé.
  • Colchicum longifolium Castagne : taxon longtemps oublié, ou inclus dans le groupe ouest méditerranéen C. neapolitanum Ten., qui vient d’être réhabilité en 2007.

Mais on doit également à L. Castagne d’autres espèces nouvelles comme Linaria rubrifolia, Ajuga pseudo-iva, Silene brachypetala et Bupleurum glaucum.

Colchicum longifolium © P. Lafaite (MNHN, Paris)

1.2.Herbier H. Roux, Provence, France

Honoré Roux (1812-1892) fut Président honoraire de la Société d’Horticulture et de Botanique et directeur adjoint du Jardin botanique de Marseille.

Il se consacrât à l’histoire naturelle en étudiant les Lépidoptères, la géologie et surtout la botanique en Provence. Personne ne connaissait aussi bien que lui la flore des Bouches-du-Rhône, dont il a distribué à divers botanistes des échantillons des espèces les plus remarquables. Il a constitué un herbier comportant plus de 7000 taxons très tassés dans 70 casiers et rangées selon la numérotation de son cahier personnel.

Outre les nombreux échantillons qu’il échangea avec les plus grands botanistes de l’époque (Jordan, Henry, Reuter, Duval-Jouve, Schultz, Billot…), cet herbier contient les plantes récoltées par Roux lui-même et ses amis du « cercle des racines » (Blaize, Coste, Pathier, Derbès, Davin, Peuzin et Autheman, Legré et Reynier).

Cette collection a servi de base à la publication d’un ouvrage majeur : « Le Catalogue des plantes de Provence » (1881 et son supplément en 1889). Ce livre irremplaçable demeure toujours le seul à traiter l’ensemble de la flore des départements de Provence, Alpes et Côte d’Azur.

1. Anemone coronaria. 2 Alvosandria vesiculosa © P. Lafaite (MNHN, Paris)

1.3.Herbier Molinier-Tallon, Camargue, France

Il s’agit du seul herbier connu de René Molinier (1899-1975).
Il a été réalisé en collaboration avec Gabriel Tallon, directeur de la Réserve Botanique et Zoologique (de Camargue) et concerne la flore de Provence, notamment celle de Camargue.

Cet herbier, constitué de 10 liasses, est à mettre en relation avec les études phytosociologiques menées par ces deux chercheurs avant (1930 et après la seconde guerre mondiale entre 1945-1970). Les éléments alors recueillis ont permis de dresser la carte du delta du Rhône en 1966 (seulement publiée en 1979) et ont aboutit à la publication du « Prodrome des unités phytosociologiques observées en Camargue » dans le Bulletin du Muséum d’Histoire Naturelle de Marseille (tome XXX). Cette collection, associée aux relevés et aux cartes de végétation, constitue un précieux témoignage de la flore de Camargue au milieu du XIXe siècle.

Heliantholium lavandifolium © A. Onno

1.4.Herbier Delmas, Provence, France

L’abbé Delmas a constitué un important herbier (101 casiers), fournissant une documentation précieuse sur la flore des environs de Meyreuil où il exerça longtemps son ministère.

Il finit sa carrière comme aumônier de l’asile Saint-Paul à Saint-Rémy-de-Provence, une région qu’il avait beaucoup exploré antérieurement lorsqu’il fut prêtre à Fontvieille. Il avait semble t-il accepté de réunir ces documents en vue de la publication d’un catalogue qui ne vit malheureusement pas le jour.

Tulipa Lortetii © P. Lafaite (MNHN, Paris)

1.5.Herbier H. Ardoino des Alpes-Maritimes, France

Honoré-Jean-Baptiste Ardoino (1819-1874) a résumé les connaissances de la seconde moitié du XIXe siècle sur la flore des Alpes-Maritimes, la première pour la région.

Présent dans nos collections, son herbier se compose de 23 casiers et correspond en grande partie à son ouvrage, la « Flore analytique du département des Alpes-Maritimes » (1867). Ardoino a trouvé et fait connaître le Potentilla saxifraga Ard., décrit plusieurs espèces nouvelles endémiques de Provence et de Ligurie comme Cytisus Ardoini et Leucojum nicaense. L’herbier original de cet auteur n’est pas connu et sans doute perdu.


1. Prismatocarpus speculum ou Legousia speculum-veneris, 2. Campanula macrorhyza © B. Vila

1.6.Herbier Derbez, Basses-Alpes, France

A l’origine, cet herbier comprenait environ 15 000 échantillons, rangés dans 80 casiers et classés selon Durand (1888). Des botanistes de renom participèrent à cette collection qui bénéficie d’un étiquetage précis.

Cet herbier a été entièrement restauré et restructuré. Il a bénéficié d’un sauvetage d’urgence il y a 5 ans car il n’était plus consultable, en raison de la désagrégation de ses chemises réalisées avec le « Petit provençal ». Il a alors été séparé en trois lots selon l’origine des parts.

La majeure partie de cette collection alpine provient des Basses-Alpes (aujourd’hui les Alpes-de-Haute-Provence), en particulier de la vallée de l’Ubaye et des environs de Barcelonnette où Th. Derbez était professeur. Toutes ces espèces et leurs localités, citées dans le « Catalogue raisonné des plantes vasculaires des Basses-Alpes » de Louis Laurent poursuivi par Gabriel Deleuil et Pierre Donadille, constituent l’herbier historique des Basses-Alpes (44 casiers). Les autres parts ont été intégrées dans l’herbier de la région méditerranéenne française ou dans celui de France, voire dans l’herbier général du monde.

1. Asplenium viride, 2. Festuca valesiana © B. Vila

1.7.Herbier A. Lavagne, Provence et Alpes

Cet herbier se compose d’un herbier de la flore de Provence (48 liasses) et d’un herbier de la flore des Alpes du Sud (30 liasses).

Il a été initié par A. Lavagne en 1952 alors qu’il passait son certificat de Botanique. Au départ, cet herbier a rassemblé des plantes récoltées sur le terrain pour des examens critiques puis y furent associées toutes les récoltes sans jamais chercher l’exhaustivité. La nomenclature utilisée est celle de Fournier et le classement suit la numérotation de cette flore. Les stations y sont généralement très précises.


1. Neslia paniculata, 2. Bunias orientalis, 3. Malcomia ramosissima © A. Onno

2.Les herbiers témoignant du passé colonial de la France et/ou correspondant à des DOM-TOM

Ces herbiers provenant des Antilles, de Madagascar, de La Réunion, de l’Afrique Orientale Française, de la Nouvelle Calédonie et d’Amérique du Nord et Centrale renferment de nombreux types :

2.1.Herbier du Père Duss, Antilles

Cet enseignant en Martinique a étudié la flore des Antilles et celle des îles voisines...

Grâce à l’aide du Professeur E. Heckel, Professeur de la Faculté des Sciences de Marseille et du Professeur I. Urban de Berlin, il rédigea la « Flore phanérogamique des Antilles Françaises (Guadeloupe et Martinique) » en 1897. Celle-ci sera publiée au sein des Annales du Musée Colonial de Marseille. Récolteur et travailleur infatigable, le Père Duss laisse à la science des herbiers rares déposés à Berlin et à Marseille dans nos collections. Notre herbier se compose de 6 liasses.


Nectandra antillare © A. B. Vila

Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat


2.2.Herbier Perrier de la Bathie-Jumelle, Madagascar

Cet herbier, très précieux pour la connaissance de la flore de Madagascar, est constitué de trois collections distinctes réparties dans 45 casiers.

  • Il rassemble un herbier traitant de la flore de Madagascar dans son ensemble avec des récoltes comportant des dessins et constitué par différents auteurs.
  • Il contient en particulier un herbier de palmiers résultant de la collaboration de H. Perrier de la Bathie avec le professeur H. Jumelle de la Faculté des Sciences.
  • Enfin, y fut inclus un herbier des Asclépiadacées par P. Choux.

Ces trois herbiers qui font partie des collections de l’Institut Colonial de Marseille, renferment de très nombreux types notamment de palmiers. Pour ces derniers, Perrier de la Bathie récoltait le matériel sur place à Madagascar et l’envoyait à Jumelle qui l’étudie dans son laboratoire à Marseille. Cet herbier constitue l’une des plus belles collection de palmiers de Madagascar au monde.

1. Plectancia sterophylla, 2. Ravenea madagascariensis © B. Vila

2.3.Herbier Jacob de Cordemoy, La Réunion

Pendant plus de trente ans Eugène Jacob de Cordemoy a récolté, analysé, dessiné et décrit les plantes de cette île.

Il eut pour collaborateurs son frère Camille Jacob de Cordemoy et son fils Hubert Jacob de Cordemoy. Il rédigea la Flore de l’Ile de La Réunion (Réédition 1972). Cet herbier fut en prêt pendant plusieurs années au Muséum National d’Histoire Naturelle pour la rédaction de la « flore des Mascareignes ».
Particulièrement important pour la connaissance de la flore de cette île, cet herbier comporte 28 casiers et renferme de nombreux types

Euodia segregis © P. Lafaite (MNHN, Paris)

Herbier d’Amérique du Nord


Bien que ne faisant pas partie des colonies françaises ou des DOM-TOM, cet herbier figure avec ceux des colonies car il a été constitué à la même période (première moitié du 20e siècle).

Relatif à l’Amérique du Nord, cet herbier est essentiellement constitué d’exsiccata publiés en série. Des échantillons de la flore du Canada, récoltés par Henri Prat, grand spécialiste des Graminées, Professeur à Montréal puis à la Faculté des Sciences à Marseille y furent adjoints. Cette collection comporte 30 casiers.

Salvia roemeriana © B.Vila(MNHN, Paris)

2.4.Herbier Zenker, Cameroun, Gabon

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Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat


1. Popowia pilamentosa, 2. Fuirena umbellata, 3. Uvaria buchholziti © A. Onno

2.5.Herbier Boery, Mauritanie, Mali, Soudan

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1. Panicum laetum, 2. Mollugo nudicaulis, 3. Cyperus cruentas, 4. Pancratium troanthum © A. Onno

2.6.Herbier Peunel et Metzger, Nouvelle Calédonie

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1. Cupania glauca, 2. Cupania gracilis, 3. Non identifié © A. Onno

Les derniers legs


Plus récemment, plusieurs herbiers ont été donnés en legs.

Ces herbiers correspondent à des récoltes réalisées lors de missions scientifiques par des chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille au cours des dernières décennies. Il s’agit des herbiers de J. Contandriopoulos, G. Bonin, J. Zaffran, C. de Namur ... En fonction des entités déjà présentes au sein de MARS et de leur intérêt, ces herbiers peuvent rester autonomes ou être intégrés dans les différents herbiers évolutifs.

Par les zones géographiques concernées, les herbiers suivants restent autonomes :

L’Herbier Vila de Crète

Cette collection a été constituée par B. Vila lors de ses différents voyages en Crète entre 2010 et 2012. Il résulte de plusieurs excursions botaniques réalisées sur le littoral et dans les montages, notamment les Lefka Ori.

Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat


L’Herbier Vila d’Haida Gwaii (N-O Canada)

Cet herbier a été constitué par B. Vila lors de son doctorat et les années suivantes entre 1999 et 2008. Il concerne la flore de l’archipel d’Haida Gwaii (Iles de la Reine Charlotte ; Colombie Britannique, Canada). Cette flore, qui a évolué sans grand herbivore au cours des derniers millénaires, est aujourd’hui soumise à une forte pression d’herbivorie consécutive à l’introduction du cerf à queue noire. Associé aux différentes études de doctorat menées dans les années 2000, il constitue un témoignage de l’évolution de la flore contemporaine.

Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat

L’Herbier CF. et E. Boudouresque du Niger

Cet herbier a été constitué par CF. et E. Boudouresque, tous deux professeurs à l’Université de Niamey entre 1975 et 2000. Cette collection occupe deux casiers.

L’Herbier De Namur, Congo


Les planches de cet herbier peuvent être consultées sur l’archive recolnat

L’Herbier Bonin, Italie