Bruno Vila

Thème(s) de recherche

Mots clés : biodiversité, endémisme, conservation, écologie urbaine, patrimoine scientifique.

Mes travaux de recherches ont d’abord porté sur des perturbations d'origine anthropique et leurs conséquences fonctionnelles sur les écosystèmes avant d’aborder directement les effets anthropiques sur la biodiversité et sa conservation.

Des années 2000 à 2009

Afin d'étudier comment la prolifération de certaines espèces introduites par l'homme modifie les écosystèmes, j'ai travaillé pendant ma thèse sur les mécanismes régissant les relations ligneux-herbivores, en utilisant la situation quasi-expérimentale de l’archipel d’Haida Gwaii (N-E Canada) sur lequel un grand mammifère a été introduit à la fin du 19ème siècle.
En post-doctorat au CEMAGREF, j’ai utilisé les fortes contraintes climatiques estivales, qui pourraient devenir critiques avec le changement climatique actuel, pour tenter de préciser, dans le Sud-Est de la France, leurs conséquences sur la croissance de Pinus halepensis Mill. et de P. sylvestris L. et les éventuelles répercussions sur le devenir de ces formations.
Recruté à l’université, j’ai tenté de comprendre et d’expliquer la place et le rôle des mécanismes allélopathiques dans les processus fonctionnels de la dynamique successionnelle du pin d'Alep, et notamment comment les métabolites secondaires influencent la biodiversité et la dynamique de la végétation.

A partir de 2009

J’ai réorienté mes recherches d'abord sur l’étude de la biodiversité, puis sur sa conservation par une approche pluridisciplinaire. Mes premières approches sur la biodiversité et la conservation ont porté sur la caryologie de différentes espèces notamment endémiques ou rares des Alpes-Maritimes et du Var, avant de s'étendre aux genres Arundo et Phragmites. Parallèlement, j'ai porté le programme PIRVE "Canne de pline" et co-encadré avec R. Verlaque la thèse de L. Hardion (2013). Ces recherches ont conduit à la description d'une nouvelle espèce endémique franco-ligure (Arundo donaciformis (Loisel.) Hardion, Verlaque & B. Vila) essentiellement localisée en milieu urbain à Fréjus. En corollaire, je me suis investi dans la gestion effective de la biodiversité avec la DREAL et les partenaires locaux. Par la suite, ce travail mené sur A. plinii s.l. s'est étendu à l'ensemble du genre depuis le bassin méditerranéen jusqu’en Asie. Ces recherches se poursuivent aujourd'hui dans le cadre de BIODIVMEX en collaboration avec des ethnobotanistes et des archéologues. Ces travaux en milieu urbain m'ont conduit à développer de nouveaux programmes avec des approches pluridisciplinaires avec le LPED que j’ai intégré en 2017.

Depuis 2017

• Mes travaux de recherche portent sur deux thèmes complémentaires, d’une part la caractérisation de la biodiversité, notamment spécifique en vue de sa conservation dans les hotspots de biodiversité et d’autre part l’étude de la biodiversité urbaine par une approche descriptive et fonctionnelle des communautés végétales et animales avec l’objectif d’apporter des solutions pour un développement plus durable des territoires.

Caractérisation de la biodiversité:

celle-ci porte sur des groupes taxonomiques non résolus pour lesquels des enjeux de conservation ont été identifiés. Essentiellement au niveau spécifique, elle repose sur une approche systématique classique et moderne associant cytogénétique, génétique et morphologie… Les travaux en cours concernent les genres Arundo et Phargmites à l’échelle mondiale, le genre Ravenea dans le hotspot de Madagascar, divers taxons dans le bassin méditerranéen. On peut y ajouter, dans l’étude des gastéropodes, le genre Rumina dans le bassin méditerranéen.

Etude de la biodiversité urbaine:

La biodiversité urbaine est encore mal connue. Je m’implique donc à la caractériser dans les espaces à caractère de nature, notamment les rues, les jardins, les parcs et les friches urbaines. En ce sens, j’ai d’abord co-porté avec C. Barthélémy le programme NATUMEG "Natures en Ville et Mémoires végétales" orienté sur l'étude des traits biologiques ainsi qu’une approche diachronique de la flore d'un quartier de Marseille. Je me suis également impliqué dans l'étude de la biodiversité des gastéropodes dans Marseille comme modèle d'étude complémentaire à ceux déjà développé au LPED. Depuis quelques années, nous portons une attention particulière à la faune et la flore des parcs et des friches d’un point de vue descriptif (richesse, abondance composition des communautés) et fonctionnel. Cet axe est aujourd'hui concrétisé par deux programmes de recherche en cours API FUN et TRAJECTOIRES.

Programmes de recherche