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Nicolas Montès

Enseignant.e chercheur.e

Permanent.e

Maître de Conférences

nicolas.montes@univ-amu.fr

+(33) 4 13 55 12 28


Montès Nicolas

Mes activités de recherche s’organisent autour de 3 axes dont certains sont en cours de développement depuis mon intégration au LPED en janvier 2018.

Place des espèces exotiques dans le fonctionnement des écosystèmes dans un contexte d’urbanisation croissante et de changements climatiques.


La proximité des zones urbaines et péri-urbaines avec le milieu naturel pose la question du potentiel invasif de certaines espèces exotiques. Certains milieux comme la garrigue apparaissent aujourd’hui relativement préservés du fait de l’absence de niches écologiques vacantes. Cependant, le changement climatique en cours peut s’avérer incompatible avec le maintien de certaines espèces qui laisseront alors des espaces et des ressources disponibles pour des espèces moins exigeantes ce qui soulève de nombreuses questions :

  • Quel sera le rôle fonctionnel des espèces introduites dans les communautés indigènes : rempliront-elles, au sein de la communauté, les mêmes fonctions que les espèces indigènes 
qu’elles ont pu remplacer ?
  • Dans le cas contraire, quelles fonctions ne seront plus assurées, quelles nouvelles fonctions apparaîtront ?
  • Que pourrait-être alors la garrigue de demain et quels biens et services fournira-t-elle aux usagers ?

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Site expérimental Climed (Crédit N. Kaldonsky)


Cette approche fonctionnelle est complémentaire des travaux menés au LPED en écologie urbaine et devrait donner lieu à un volet expérimental (le site expérimental Climed en garrigue pourrait être complété par un expérimentation en serres et dans la friche urbaine contractualisée entre le LPED et la ville de Marseille).

 

Relation entre diversité taxonomique et diversité des habitats dans un contexte de fragmentation des paysages en liaison avec les changements d’occupation des sols


La biodiversité dans toutes ses dimensions et facettes (taxonomique, fonctionnelle, phylogénétique) est toujours liée aux habitats susceptibles de l’héberger. Le terme « d’habitat » englobe une vaste gamme de définitions qui font généralement référence aux composants de l’environnement dont la faune et flore dépendent directement ou indirectement (l’air, le sol, l’eau, les ressources nutritives). La nécessité de prendre en considération le plus grand nombre possible de groupes taxonomiques pour évaluer la biodiversité est confrontée à l’impossibilité d’un recensement exhaustif des espèces bactériennes, fongiques, végétales et animales. L’estimation de la diversité des habitats apparaît donc comme un proxy intéressant pour estimer la diversité des espèces.

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Anjozorobe, Madagascar (Crédits N. Montès)


La structure des paysages constitue donc un élément clé pour la compréhension de la diversité des espèces, mais soulève deux hypothèses contradictoires sur la relation diversité-hétérogénéité : selon la première, les habitats hétérogènes fournissent une plus grande variété de niches que les habitats avec des caractéristiques homogènes, et donc abritent plus de diversité. Selon la seconde, l’hétérogénéité peut conduire à la fragmentation des habitats, réduisant l’espace vital et les ressources disponibles et augmentant ainsi la probabilité d’extinction des espèces.
La controverse est vive entre ces deux visions qui posent le problème de l’échelle d’observation, du type de biodiversité étudié (taxonomique, fonctionnelle,…) et des groupes systématiques concernés (biodiversité bactérienne, végétale, arthropodes, grands prédateurs,…). Les territoires qui connaissent de profondes mutations en liaison avec la déprise agricole, ou au contraire le développement de l’agriculture ou de l’urbanisation, posent donc avec acuité le problème de la transformation des habitats pour les espèces animales et végétales (création, extension, réduction, fragmentation des habitats) et de ses conséquences pour le maintien de la biodiversité.
Cette approche devrait être intégrée à un projet de recherche interdisciplinaire sur Madagascar qui sera prochainement proposé par les équipes du LPED pour étudier le fonctionnement et la durabilité de systèmes socio-écologiques dans un monde en mutation.

Rôle écologique et économique de l’arbre dans les agroécosystèmes et les milieux sylvopastoraux, notamment dans les pays du sud (Maroc, Sénégal)


Dans les espaces sylvopastoraux ainsi que dans les territoires agroforestiers, les arbres jouent un rôle clé à la fois d’un point de vue écologique pour leur importance dans le fonctionnement et la durabilité de ces écosystèmes particuliers mais également d’un point de vue économique soit par la ressource qu’ils assurent aux usagers (ressource énergétique, fourrage foliaire, production de fruits, etc.) soit par leur capacité à rendre le milieu plus productif (maintien de l’humidité du sol, limitation de l’érosion, enrichissement en azote ou en matière organique du sol,…). Evaluer le rôle écologique ou économique de l’arbre passe par une quantification précise de sa biomasse et de sa capacité de production. Or, ces estimations sont encore très imprécises pour plusieurs raisons : les milieux sont parfois difficiles d’accès (haute montagne par exemple), les espèces peuvent être protégées ou leur exploitation réglementée (et donc les mesures destructives de biomasse non applicables), les activités humaines impactent la forme des arbres qui s’éloignent alors trop du modèle de référence pour pouvoir obtenir une estimation fiable de sa biomasse.

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Niakhar, Sénégal (Crédit N. Montès)

Dans ces milieux, j’ai pu commencer à développer une méthode architecturale permettant de caractériser la biomasse d’un arbre non plus uniquement sur la base des quelques paramètres de forme habituellement utilisés (diamètre, hauteur) mais aussi sur la silhouette complète de l’individu, prenant ainsi en compte la très grande diversité morphologique résultant de la combinaison des facteurs génétiques, environnementaux et anthropiques. Cette méthode est actuellement mise en œuvre en collaboration avec les membres du LPED au sein de l’observatoire de Niakhar (Sénégal), pour estimer la biomasse des Faedherbia albida. Dans le cadre des travaux menés par le LPED (Maroc, Sénégal,…) cette approche architecturale pourrait également être employée pour quantifier, sur la base de l’estimation de la biomasse des arbres faisant l’objet de pratiques sylvicoles, l’efficacité des savoir-faire locaux dans la gestion des ressources naturelles.

Mots-Clés :


Ecologie fonctionnelle / relation biodiversité-fonctionnement / changement global

Programmes de recherche

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Membres
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  • Labrousse Yoan
  • Laffont-Schwob Isabelle
  • Montès Nicolas
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Membres
  • Heckenroth Alma
  • Labrousse Yoan
  • Laffont-Schwob Isabelle
  • March Laura
  • Montès Nicolas
  • Tosini Lorène

Mes activités d’enseignement portent sur les domaines de l’écologie (écologie générale, biogéographie, climatologie, fonctionnement des écosystèmes, ...) et de la biologie végétale (anatomie, morphologie et reproduction depuis les cyanobactéries jusqu’aux spermatophytes).

À côté de ces enseignements disciplinaires, étant fréquemment sensibilisé au problème de la capacité d’analyse critique des étudiants, je me suis investi depuis 2008 dans la préparation de cours et de travaux dirigés d’esprit critique (épistémologie, biais argumentatifs, biais cognitifs,...) et de Zététique (analyse critique des phénomènes présentés comme paranormaux, des pseudosciences et des thérapies étranges et du contenu scientifique présenté par les mass-media), de la Licence (L1 Science de la Vie et de la Terre, L2 CUPGE et L2 Sciences et Humanités) au Master (Master 2 Médiation). Ces enseignements ont pour but d’expliquer aux étudiants ce qu’est la démarche scientifique et de leur fournir les outils intellectuels nécessaires à l’analyse critique des informations de type scientifique.

2009

Qualifié Professeur des Universités, section 67.

2008

Habilitation à Diriger les Recherches de l’Université de Provence, Marseille (13), spécialité « Ecologie ». Étude du fonctionnement des écosystèmes méditerranéens sous contraintes climatique et anthropique : rive sud vs rive nord de la Méditerranée.

1999

THESE de doctorat de l’Université Toulouse le Mirail (31), spécialité Géographie et aménagement : Potentialités, dynamique et gestion d’une formation arborée à genévrier thurifère (Juniperus thurifera L.) des Atlas marocains : le cas de la vallée de l’Azzaden.

Encadrement de thèses


  • 2011-2017 : « Aridification du climat Méditerranéen et interactions biotiques : conséquences fonctionnelles sur les communautés végétales d’un écosystème de garrigue ». Natalia Rodriguez - Université Aix-Marseille (Co-encadrement 50%). Financement : Bourse Colombienne du Francisco Jose Caldas Institute for the Development of Science and Technology (COLCIENCIAS).
  • 2010-2013 : « Structure et fonction des communautés microbienne du sol et de la litière de garrigue en réponse aux changements climatiques ». Anaïs Rancon - Université Aix-Marseille I (Co-encadrement 50%). Financement : ANR CLIMED.
  • 2006-2009 : « Caractérisation et cartographie des formations végétales en vue de l’amélioration des données d’entrée du modèle AIRES pour la prévision des épisodes de pollution - Composition, biomasse, dynamique d’évolution de la végétation et émissions de COVb ». Annabelle Rivoal - Université Aix-Marseille I-Cemagref. Financement : ADEME-Région PACA (participation à l’encadrement : 20%).
  • 2004-2009 : « Caractérisation et suivi dynamique des Agdals forestiers du Haut Atlas marocain par télédétection spatiale ». Sanae Hammi - Université Aix-Marseille I - Université Cadi Ayyad de Marrakech (Maroc). Financement : Programme IFB (Co-encadrement 30%).
  • 2001-2004 : « Valorisation d’un compost de boues urbaines en garrigue pour le reboisement : comportement des jeunes arbres d’une plantation et modifications de la dynamique de la végétation naturelle après amendement ». Marie Guittonny-Larchevêque - Université Aix-Marseille I. Financement : ADEME – Région PACA (Co-encadrement (50%).