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Hicham Jamid

Contractuel.le

Chercheur Postdoctorant

hicham.jamid@ird.fr

HAL
Jamid Hicham

Présentation synthétique

Docteur en sociologie des Hautes Écoles Sorbonne Arts et Métiers Université (LISE-CNRS ; Cnam-Paris), Hicham Jamid est depuis 2021 chercheur Post-Doctorant à l’IRD, attaché au LPED (UMR 151, IRD/Aix Marseille Université). Chercheur associé à l’Institut Convergences Migrations et au LMI-MOVIDA de l'IRD, ses travaux de recherche portent sur les mobilités pour études, la migration des travailleurs hautement qualifiés et le processus de délocalisation de l’enseignement supérieur international en Afrique (au Maroc et au Sénégal). Qualifié aux fonctions de Maître de Conférence (section 19), Hicham Jamid a coordonné le numéro 180 (2020) de la revue Migrations Société (Étudiants étrangers : des migrants comme les autres ? ») et coordonne d’autres numéros de revues en cours (Espaces et Société ; Revue internationale des Études de Développement). Il a publié plusieurs articles dans des revues scientifiques à comité de lectures et de nombreux chapitres d’ouvrages collectifs. Membre du comité de rédaction de la revue Afrique(s) en Mouvement (Université internationale de Rabat & IRD), Hicham Jamid participe également à plusieurs projets de recherche : projet Erasmus+ « Arriver en Europe, partir de l’Europe : cas d’étude marocains et turcs » ; ANR-METROCOLMO (2023-2026) ; ANR-MIJMA (2023-2025) ; Projet MobEtAf financé par ICMigrations (2022-2025) ; Post-enquête Trajectoires et Origines de l’INED et l’INSEE (2021-2023).

Thèmes et objets de recherche

- Migrations internationales (émigration, immigration, migration transnationale, circulation migratoire, migration de retour) ;
- Migration pour études et migration des hautement qualifiés (parcours migratoires et trajectoires professionnelles des diplômés étrangers formés en France) ;
- Analyse des politiques migratoires destinées aux étudiants étrangers et aux migrants hautement qualifiés par le bas (frontières consulaires, démarches de demande et de renouvellement de titre de séjour, carrières de papiers) ;
- Inégalités (stratification sociale, classes sociales, reproduction sociale, mobilité sociale, déclassement, discrimination) ;
- Politiques migratoires d'attention (mobilisation des compétences, co-développement)
- Processus de délocalisation de l’enseignement supérieur international au Maroc et au Sénégal (marchandisation, néolibéralisation, enseignement privé)

Terrains de recherche

France ; Maroc ; Sénégal

Synthèse des travaux scientifiques

-Un ouvrage (à paraître en 2024, Éditions Karthala, préfacé par Catherine Wihtol de Wenden).
-Trois coordinations de numéros spéciaux de revues.
-19 Articles publié et en cours de publication, dont six en anglais.
-7 Chapitres d’ouvrages.
-1 Rapport et 3 articles de vulgarisation scientifique (The Conversation, AOC).
-Plus de 40 communications dans des conférences nationales et internationales.
-8 participations à des comités scientifiques et d’organisation de colloques,journées d’études, école doctorales.

Autres publications, évaluation d’articles scientifiques, valorisation de la recherche

-Évaluation d’articles scientifiques pour les revues suivantes : Revue européenne des Migrations internationales (REMI) ; Migrations et Sociétés ; Espaces Sociétés ; Revue internationales des Études de Développement ; Cahiers de la Recherche sur l’Éducations et les Savoirs ; Émulations; Afrique(s) en Mouvement ; E-Migrinter ;
-Andro A, Jamid H, 2022, « Recueillons les étranger.es qui étudiaient en Ukraine ! », in AOC ;
-Jamid H, 2018, Bienvenu en France » aux étudiants étrangers, vraiment ? The Conversation/
-Participation au PodCast Memento sur les « Mineurs marocains, histoire obscure : tampon vert ou tampon rouge » (en 4 épisodes), réalisé par les Belles Fréquences ;
-Interventions et interviews dans plusieurs médias (France-Inter, RFi, KONBINI, Le Monde, Mediapart, Jeune Afrique, Telquel, Yabiladi, Radio 2M, etc.)
-Conseiller scientifique et participation au projet CARGO, création sonore immersive, autour de « Portraits sonores de la mobilité en Méditerranée » ;
-Participation au Forum « Dialogues Migrations : traitement médiatique de la thématique migratoire », organisé par le CFI (Agence française de développement médias) et l’Agence française de Développement (AFD) ; enregistrement d’une capsule vidéo intitulée « Faudrait-il donner plus la parole aux personnes migrantes dans les médias ? » ;
-Participation à la 7ème édition de la « Nuit européenne des chercheur.es », Marseille ;
Coordination du MOOC composé de 12 capsules vidéo co-produites par les chercheurs participants au projet Erasmus+ « Are we Europe ? ».

-2024 : Vacation à Sciences Po Aix (12 heures de CM, Master 2) : Espaces, territoires : gouvernement des mobilités
-2023 : Vacation à l’Université Paris-Est Créteil (18 heures de CM, Licence 3) : Sociologie des migrations
-2018-2020 : ATER au Conservatoire national des Arts et Métiers, Paris (184 heures) : Analyse du marché du travail et des mondes économiques (CM, Master 2) ; Socio-économie du marché du travail (CM, Master 2) ; Champs de la Sociologie (CM, Master 1 ; Licence 3) ; Initiation aux questions du travail et de l’emploi (TD, Licence 3).

Contrats de recherche

-2023-2024 : Post-Doctorant de la CoSaV-Migrations de l’IRD ;attaché au LPED (IRD/AMU)
-2022 : Post-Doctorant à l’IRD, attaché au LPED (IRD/AMU) ; Titre du projet : « Déploiement des politiques migratoires au niveau régional (DEPOMI), au Maroc », financé par l’Union européenne ;
-2021 : Ingénieur d’Études à l’IRD, attaché au LPED (IRD/AMU) ; Projet Erasmus+ « Are we Europe ? trajectoires marocaines et turques » ;
-2018-2020 : Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER), CNAM-Paris ;
-2017 : Bourse (courte durée) du Centre Jacques-Berque (USR-3136), Rabat, Maroc;
-2015 : Assistant de recherche au pôle Sciences Humaines et Sociales de l’ENSTA Bretagne (Brest), dans le cadre du projet PHC (Partenariat Hubert Curien) -Maghreb Tassili, porté par le Centre de Recherche Appliquée pour le Développement (CREAD) d’Alger et l’équipe Formation et professionnalisation des ingénieurs de l’ENSTA Bretagne, rattachée au Centre de Recherche sur la Formation (EA1410) du Cnam-Paris. Le projet portait sur la formation des ingénieurs maghrébins formés dans les écoles d’ingénieurs en France ;
-2014 : Bourse de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), pour participer à l’Université d’été « Les sciences sociales à l’épreuve de leurs sources », organisée par l’institut Français du Proche-Orient (Ifpo), Beyrouth, Liban ;
-2012 : Enquêteur (enquête quantitative) auprès des "migrants potentiels" et des migrants de retour marocains dans le cadre du projet de la Fondation européenne pour la formation (ETF) : « Le rôle des compétences dans les phénomènes migratoires au Maroc ». Le projet a été mis en place avec la collaboration de l’Association Marocaine d’Études et de Recherches sur les Migrations (AMERM);
-2012 : séjour de recherche à l’Université de Lorraine dans le cadre de l’action intégrée franco-marocaine Volubilis : « Migrations et mémoire franco-marocaines », sous la direction scientifique de Piero Galloro (MCF-HDR), Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S).

Affiliation et participation à des projets de recherche

-Depuis 2016 : Chercheur associé au LMI-MOVIDA de l’IRD ;
-Depuis 2021 : Follow aux départements INTEGER et POLICY de l’Institut Convergences Migrations ;
-2021 à aujourd’hui : Chercheur associé au COST (Europeen cooperation in science and technology): Europeen Network on International Student Mobilility: connecting research and practice ;
-Depuis 2016 : Chercheur associé à MobÉlites (Observatoire international sur les mobilités académiques), CEPED (IRD/Université de Paris) ;
-2022-2026 : Chercheur associé au projet MobEtAf: les nouveaux circuits de la mobilité étudiante en Afrique, financé par l’Institut Convergences Migrations ;
-2022-2026 : Chercheur associé à l’ANR METROCOLMO : La fabrication de la « citoyenneté sociale » entre colonie, métropole et mondialisation : le cas des travailleurs marocains, co-portée par le LISE (CNRS, UMR 3320) et MESOPOLHIS (Sciences-Po Aix) ;
-2022-2025 : Chercheur associé à l’ANR MIJMA : Migration Internationale des Jeunes et Mineurs Africains vers l’Europe ; dirigée par Mustapha El MIRI, LEST-CNRS.
-Membre du comité de rédaction de la revue Afrique(s) en Mouvement, Université internationale de Rabat & IRD.

Diplômes et Qualification

-2022 : Qualifié aux fonctions de Maître de Conférence en section 19 (Sociologie-Démographie) ;
-2021 : Docteur en sociologie des Hautes Écoles Sorbonne Arts et Métiers Université (Cnam/Paris). Thèse soutenue le 17 décembre 2021 au CNAM-Paris ;
-2013 : Master recherche en « Migrations et Développement Durable », Faculté des Lettres et des Lettres et des Sciences Humaines, Université Ibn Zohr d’Agadir, Maroc ; mention : Très bien ;
-2007 : Baccalauréat, option Sciences expérimentales, Lycée Ibn El Haitem, Imintanout, Maroc.

Compétences linguistiques et informatiques

-Amazigh (berbère) et Arabe : langues maternelles
-Français : bilingue
-Anglais : lu et parlé
-Logiciels maitrisés : suite Microsoft office (Word, Excel, Power point) ; Zotero (bibliographie)

Résumé
Nombreux sont les travaux qui analysent les circulations migratoires des Marocains entre les deux rives de la Méditerranée. Ces recherches ont amplement appréhendé les systèmes relationnels et les pratiques circulatoires que les migrants marocains développent entre leurs pays d’immigration et le Maroc, tout en explorant les liens familiaux, les activités commerciales, les réseaux sociaux, de transports et associatifs reliant les espaces d’origine, de transit et d’installation (Tarrius, 1992 ; Charef, 1999 ; Peraldi, 2002 ; Schaeffer, 2004 ; Lacroix, 2005 ; Dumont, 2007 ; Arab, 2009). Bien qu’elle souligne à plusieurs reprises les changements importants des profils socioprofessionnels des migrants marocains, cette littérature scientifique ne renseigne pas sur les tendances plus spécifiques de leur niveau d’éducation et de qualification professionnelle. Hormis quelques travaux sur la mobilité des étudiants marocains, principalement en France (Gérard, 2008 ; Laffort, 2009 ; Mazzella, 2009), les circulations des Marocains hautement qualifiés restent les oubliées des études migratoires. À l’exception de certaines études explorant, dans une approche généraliste, cette forme de migration internationale marocaine à l’aune des causes, des coûts et des politiques publiques mises en place pour en tirer profit, on ne connait pas, ou très peu, les dynamiques sociales et spatiales qu’elle renferme, encore moins dans une perspective qui appréhende les parcours individuels, les trajectoires professionnelles et les stratégies migratoires des personnes qui en sont les acteurs. Face à ce constat, cette thèse de doctorat vise à apporter un éclairage complémentaire sur la migration des Marocains hautement qualifiés diplômés en France, et à présenter une analyse plus fine, à la fois de leurs parcours migratoires et de leurs trajectoires professionnelles. Comment ces Marocains hautement qualifiés migrent-ils ? Quelles ressources mobilisent-ils et quels sens donnent-ils à leur expérience migratoire ? Occupant des emplois requérant des niveaux d’éducation supérieurs, comment leurs parcours migratoires et leurs trajectoires professionnelles s’influencent-ils ? Pourquoi et comment certains d’entre eux décident de s’établir en France à l’issue de leurs études ? Pourquoi et comment d’autres préfèrent retourner au Maroc ? Et pourquoi et comment d’autres encore choisissent-ils de circuler entre les deux pays ? Telles sont les questions fondamentales qui structurent ce travail doctoral et autour desquelles se cristallise sa problématique de recherche.