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Emile Duflot

Doctorant.e

Contractuel.le

Doctorant en démographie, ED 355 "Espaces, Cultures, Sociétés"

emile.duflot@univ-amu.fr

+33 6 48 52 32 84


Duflot Emile

Thématiques de recherche :
  • Migrations résidentielles
  • Ségrégation spatiale
  • Rénovations urbaines
  • Gentrification
  • Paupérisation
Actuellement en deuxième année de thèse, mes recherches sont axés sur les thématiques des dynamiques résidentielles, de la gentrification, des rénovations urbaines et de la ségrégation spatiale.
Mon sujet de thèse, intitulé "Les conséquences des projets de rénovations urbaines sur la population de Marseille et ses quartiers" propose d'étudier le lien entre la rénovation urbaine et la mobilité résidentielle.

Au delà de la mobilité immédiate contrainte, induite par les destructions d'immeuble et par les évictions de logement, c'est également les conséquences indirectes des rénovations qui peuvent être analysées. L'augmentation du prix de l'immobilier, la disparition des lieux de sociabilités habituels, l'acculturation liée à la transformation des commerces, mais également les pressions illicites précédent les travaux et l'appréhension face à un projet dont les résidents se sentent exclus, sont tout autant de facteurs qui poussent les habitants d'origine à déménager, parfois avant même le lancement des travaux de rénovations.

Pour visualiser ces parcours résidentiels, je propose d'utiliser des données administratives et les données de recensements. Plus précisement, l'utilisation de la base de données "Fidéli" apporterait un éclairage unique pour visualiser les déplacements de population intra-urbain à un niveau infracommunal.

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Rue Cazemajou, Emile Duflot, décembre 2022

Chargé d'enseignement en Démographie
Master 1 MASS POP | Aix-Marseille Université - Sciences

Chargé d'enseignement en Analyse Spatiale
Licence 2 Géographie | Aix-Marseille Université - ALLSH

Encadrement Masterant
Florian Allesiardi Master 1 "MASS POP" | LPED - Laboratoire Population Environnement Développement
Sujet du stage : "L'évolution de la ségrégation spatiale par niveaux de pauvreté à Marseille, focus sur le 2e et 3e arrondissement"

Depuis octobre 2022
Doctorat en Démographie
Ecole doctorale 355 "Espaces, Cultures, Sociétés" LPED - Laboratoire Population Environnement Développement
Sujet de la thèse : "Les conséquences socio-démographiques des politiques de rénovation urbaine menées par l'Etat dans les quartiers populaires du centre-nord de Marseille"

De 2020 à 2022
Master MASS POP (Mathématiques appliquées aux sciences sociales - Analyse des populations)
Aix-Marseille Université Marseille 03, France
Mémoire de M2 : "Processus de gentrification dans la métropole Aix-Marseille-Provence. Une approche quantitative et spatiale à différents niveaux d'analyse, avec un focus sur les 4e et 5e arrondissements de Marseille"
Mémoire de M1 : "Marseille : la pauvreté dans le 3e arrondissement - Structures familiales, logements, lien social"


De 2017 à 2020
Licence de mathématiques fondamentales
Aix-Marseille Université Marseille 03, France

Depuis février 2023
Représentant des doctorants du LPED
Avec Anne-Gaëlle Beurier
Animation et représentation du comité des doctorants
Participation au Conseil d'Unité et au Comité de Gouvernance Elargi du laboratoire

Les conséquences socio-démographiques des politiques de rénovation urbaine menées par l'Etat dans les quartiers populaires du centre-nord de Marseille
(fin XXème siècle – début XXIème)

Discipline : Démographie
Sous la codirection de Valérie Golaz
Directrice de recherche HDR, UMR 151 LPED (Aix-Marseille Université/IRD)
et de Vincent Laperrière
Maître de conférences, UMR 7300 ESPACE (Aix-Marseille Université/CNRS)


Résumé :

Des rénovations de quartiers sont en cours et en projet à Marseille. L’Opération d’Intérêt National Euroméditerranée, déjà très étendue, doit se poursuivre vers les quartiers périphériques les plus pauvres au nord ; on peut également noter les projets de plus ou moins grande ampleur « Quartiers libres » entre la gare Saint-Charles et le quartier paupérisé de Belle-de-Mai ou encore celui de l’îlot Flammarion qui jouxte le palais Longchamp.

De nombreuses études ont déjà été réalisées sur le sujet de la gentrification, en particulier sur la rue de la République (Fournier, Mazzella, 2004 ; Lacoste, Richard, 2008 ; Borja, Manry, Galmot, Derain, 2010). En revanche, la question essentielle du relogement des ménages qui ont été amenés à quitter ces quartiers rénovés n’a pas été suffisamment investie par les acteurs politiques, les urbanistes et les chercheurs. Même si les conséquences sociales des réhabilitations en ce qui concerne le relogement sont identifiées, peu de travaux portent véritablement sur le devenir des populations qui vivaient dans ces quartiers avant les rénovations (Jourdan, 2008).

On peut alors s'interroger sur les conséquences socio-économique et démographiques de tels processus. Ces projets d’urbanisme aggraveront-ils la paupérisation d’autres quartiers ? Si certains quartiers du centre-ville deviennent inaccessibles aux ménages les plus pauvres, les « quartiers nord » les plus éloignés, selon l’expression consacrée pour désigner les quartiers les plus « populaires » de la ville, deviendront-ils une destination privilégiée pour les habitants délogés ? Certains quartiers du centre, non réhabilités, vont-ils accueillir une partie des populations reléguées, accentuant la densification et la paupérisation de ces espaces urbains ? La ségrégation nord/sud dont Marseille est déjà victime en termes de cohésion sociale va-t-elle s’atténuer ou s’accentuer ? Y a-t-il un risque de voir l’isolement des populations vivant dans les quartiers défavorisés encore augmenter par rapport au reste de la ville ?

La gentrification est un phénomène social complexe qui peut être décrit comme un processus possiblement instable dans le temps. Il sera important de questionner les données au prisme d’une temporalité. Si une première phase de gentrification est observable dans certains quartiers ou certaines résidences, il est envisageable que l’installation de cette nouvelle catégorie de résidents ne soit pas pérenne. La location des logements neufs peut en être l’un des symptômes. On doit s’interroger sur les inscriptions dans le temps du processus de gentrification et considérer ce mécanisme urbain comme dynamique, comme un processus qu’une photographie à un instant T uniquement ne permettrait pas d’appréhender.

Ce projet de thèse de doctorat vise donc à déterminer de quelle manière les mouvements résidentiels de population résultant des rénovations urbaines et de la gentrification du grand centre-ville s’inscrivent spatialement dans les autres quartiers de la ville et impactent leurs caractéristiques démographiques et socio-économiques.