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Deborah C. Bayamina

Doctorant.e

Contractuel.le

clarissebayamina@gmail.com


Bayamina Deborah C.

Doctorante en développement urbain durable, spécialité écologie urbaine

Le littoral est à la fois une richesse biologique, un écosystème fragile, un capital naturel et un potentiel de développement, dont l’enjeu principal est de trouver un équilibre entre valorisation et préservation. Au niveau mondial, les régions côtières abritent un segment important et en constante augmentation de la population humaine, avec près de 2,5 milliards de personnes, soit environ 40 % de la population mondiale, alors que l’écosystème ne représente que 5 % de la surface terrestre.
De par leurs caractéristiques intrinsèques, les littoraux montrent une certaine sensibilité face à ces occupations humaines et à leur intensification, notamment dans un contexte actuel de changements climatiques avec des aléas climatiques intensifiés ces dernières années le long des côtes : érosion côtière, submersions marines, inondations, intrusions salines, etc et l’installation d’ouvrages maritimes qui accélèrent par ailleurs le fléau d’érosion côtière le long des côtes de la planète.
Sur la côte ouest-africaine, le phénomène d’érosion côtière est particulièrement ressenti et connu comme l’un des graves problèmes auquel la région est exposée, les zones les plus affectées par l’érosion et qui subissent une mobilité sévère de leur trait de côte étant celles ayant fait l’objet d’aménagement d’ouvrages maritimes.
Le Togo n’est pas en marge de la situation décrite, son littoral apparaissant aujourd’hui comme l’un des espaces éco-géographique les plus menacés. Depuis une cinquantaine d’années, la côte togolaise est particulièrement soumise à un phénomène extrême d’érosion, qui résulte d’activités anthropiques notamment d'une série d'aménagements conçus et mis en place dans les années 1960 sans réelle prise en compte de leur impact possible sur l'environnement, notamment au niveau de son secteur-est. S’ajoutent à ce phénomène sévère qui fragilise le littoral togolais, certains fléaux climatiques tels que les submersions marines, l’intrusion saline, les inondations, les vents violents…
Les impacts ressentis de ces risques entraînent une certaine vulnérabilité de la côte, et se traduisent entre autres par la perturbation des activités socio-économiques des communautés côtières et la réduction du potentiel de développement de la zone, la disparition complète des villages de pêcheurs installés sur le littoral (au moins une douzaine), des menaces permanentes sur les infrastructures côtières, l’avancée de la mer obligeant de nombreux villages côtiers à se déplacer à plusieurs reprises, la disparition progressive des activités économiques le long du littoral notamment la pêche, la perte des terres agricoles et des plantations de cocotiers, la perturbation des activités de pêche maritime, la menace des ouvrages balnéaires et économiques côtiers (hôtels, industries, habitats, etc.), la destruction des infrastructures routières à l’exemple de la route nationale n°2 (axe Aného-Lomé) engloutie à deux (02) reprises, etc.
Le présent projet de recherche intitulé « résilience des communautés urbaines du secteur-est du littoral togolais face à l’érosion côtière et risques climatiques connexes » veut ainsi traiter cette épineuse problématique de résilience des communautés littorales et proposer des pistes de solution pour un développement sûr et durable des populations de la côte togolaise .
L’objectif général de l’étude est de renforcer la résilience des communautés urbaines du secteur-est du littoral togolais face à l’érosion côtière et risques climatiques connexes, et est déclinée en trois (03) objectifs spécifiques respectifs dont :
- Evaluer la vulnérabilité des communautés urbaines du secteur-est du littoral togolais face à l’érosion côtière et aux risques climatiques connexes ;
- Analyser les formes de résiliences endogènes développées par les communautés littorales et apprécier leur degré d’impact ;
- Proposer un plan de gestion et planification adaptatives, inclusives et durables du secteur est du littoral pour une meilleure résilience des communautés face à l’érosion côtière et aux fléaux connexes.